Editorial Edouard devons nous inquieter de linflation

Devons-nous nous inquiéter de l’inflation ?

Edouard de Penguilly, Président du ME93

Le mot inflation regroupe des origines complexes et historiquement différentes. Cependant les désordres considérables laissés dans notre mémoire collective par l’inflation des trente glorieuses nous conduit à des analyses souvent trop simplistes. Face à la rareté des matières première nécessaires au développement des nouvelles formes de notre l’économie, nous assistons à la montée inexorable de leur coût. Les prix de revient s’enflamment. S’ajoute à cette donnée structurelle positive, la naissance de l’économie de demain une autre composante, conjecturelle elle, liée à la surabondance des liquidités dans le monde.

Face à l’inflation qui est une marque d’un déséquilibre entre l’offre et la demande de biens et services, les monétaristes, trop longtemps à l’honneur, ont défini l’idée qu’il était nécessaire de diminuer la masse monétaire en circulation en pratiquant une hausse des taux d’intérêt favorisant l’épargne au détriment de la consommation. La contrepartie de cette stratégie était la hausse du coût des investissements pour les entreprises et donc une révision à la baisse des politiques d’investissement directe et une baisse des budgets « recherche et développement ». Les effets positifs de la réduction de la masse monétaire provoquaient des effets négatifs sur l’investissement productif et le développement de l’innovation.

Depuis les monétaristes ont perdu du chemin, « le quoi qu’il en coûte » français dans la lutte contre les effets économiques négatifs du COVID, bientôt suivi par tous les pays européens, a montré largement les limites de l’orthodoxie monétaire et a donné un coût de fouet, sans précèdent, à notre économie.

Ces novations dans notre croissance ne sont dues ni à un alignement favorable des astres, ni à un coup de chance aléatoire.

Le monde économique a changé en profondeur.

Les lourds investissements en matériaux, en espace et en hommes ont fait place à une cavalerie légère s’appuyant sur la novation dans les méthodes, sur l’innovation dans les technologies mobilisée et sur la rapidité dans les mises en place des process. Là où l’ajustement entre besoins et productions nécessitait des années de mise en œuvre, il faut maintenant quelques semaines ou mois, là où il était nécessaire de mobiliser des financements pluriannuels lourds, on peut démarrer avec le la « love money » et être rapidement créateur de richesses.

L’état d’esprit de tous a changé, ou plutôt change, il y a toujours des inerties liées au poids des process anciens (regardons l’usage du charbon…) Pendant des décennies nous avons organisé notre système de production autour de la surconsommation de nos richesses naturelles, nous avons été des prédateurs. Aujourd’hui nous organisons notre développement sue la préservation de nos richesses naturelles, c’st une révolution au sens le plus classique du terme.

Toutes ces données changent considérablement notre prisme de lecture de l’inflation, nous entrons dans un nouvel univers, Nous devons largement ouvrir les outils financiers d’investissements vers l’économie de l’innovation et l’économie verte, c’est-à-dire vers celles qui préservent nos richesses naturelles et celle qui valorisent nos apports technologiques de substitution. La hausse des taux d’intérêt est une méthode dépassée, inutile et coûteuse. La finance doit être considérée comme un service neutre nécessaire à la bonne lubrification de l’économie et non comme un acteur engagé de régulation à contre-courant de l’économie de demain.

edito juin 2021

La responsabilité sociétale moteur de la croissance de demain ?

Edouard de Penguilly
Président du ME93

La Loi Pacte du 22 main2019 vient de fêter son deuxième anniversaire, depuis un peu plus de deux ans, la Loi Pacte, le Code civil et le Code du commerce intègrent des notions extra-financières aux objectifs des entreprises. L’objet même de l’entreprise a changé de nature pour ceux et celles qui souhaitent prendre en compte une nouvelle stratégie en devenant une « société à mission » qui définit dans ses statuts une nouvelle « raison d’être ».

Traditionnellement une entreprise s’organise autour d’un métier, construire une voiture, vendre de l’assurance, produire des machines, pour atteindre ces objectifs de métier, l’entreprise associe du Travail et du Capital dans le respect d’une rentabilité financière qui assure sa pérennité à long terme.

Depuis déjà quelques années la place de l’entreprise dans la vie sociale a évolué, de plus en plu d’entreprises, des grandes certainement mais aussi des PME et TPE se réclament d’une autre approche et donne à la responsabilité sociétale une place majeure dans l’écriture du plan stratégique. Les jeunes diplômés qui arrivent sur le marché du travail deviennent aussi exigeant sur la finalité de l’entreprise dans laquelle ils souhaitent rentrer. Les nouveaux créateurs d’entreprises intègrent directement cette nouvelle approche dans leur stratégie de développement et dans le type d’entreprises qu’ils souhaitent développer.

Les cartes sont rebattues, la mise en avant de la « raison d’être » de l’entreprise, fait naître de nouveaux modèles autour de la notion de « capitalisme responsable ». La simple recherche d’une rentabilité financière interne à l’entreprise est abandonnée au profit d’une rentabilité globale à l’échelle sociétale.

Ces nouvelles approches stratégiques donnent du sens à l’entreprise, elles témoignent de la volonté des dirigeants et des salariés de redonner du sens à leurs actions en y ajoutant ce supplément d’âme souvent perdu au cours des décennies précédentes. La confrontation entre l’intérêt privé de l’entreprise et l’intérêt général de la société qui nous entoure aujourd’hui et celle de demain devient l’essence même des choix stratégiques.

L’intérêt général prime. Le nouveau « capitalisme responsable » est né de cette évolution stratégique.

Interrogeons-nous sur la lecture des conséquences qui se font jour dans le débat sociétal actuel largement accentué par le choc de la Pandémie. A la fin des années « 60 » de nombreux ouvrages ont été écrits pour vanter « la croissance Zéro », aujourd’hui encore de nombreux militants de cette thèse existent et partent du principe qu’il n’y a pas de croissance du PIB sans croissance de la consommation énergétique et, en conséquence, sans croissance des pollutions et fragilisation dramatique de notre écosystème. Face à cette lecture pessimiste qui définit la croissance comme un mal, il y a une autre lecture, celle qui donne à la « nouvelle croissance » la « mission » de remettre de l’ordre dans notre « maison sociale » commune.

La « nouvelle croissance » doit s’organiser clairement dans la stratégie de pérennité de notre vie humaine dans le respect des règles fondamentales de la nature. Cela revient bien évidemment à la préserver et même à l’améliorer. La consommation des biens et des espaces naturels doit se faire dans un cadre stratégique d’une planification de renouvellement des richesses naturelles et de satisfaction des besoins légitimes de notre société.

Cette stratégie doit être celle de nous tous à titre individuel et collectif.

On doit retrouver cette stratégie au niveau des états et des collectivités dans la mise en place des décisions stratégiques adaptées :

  1. à l’organisation des espaces favorisant une optimisation urbanistique économe en consommation d’énergie ;
  2. à l’organisation du cadre réglementaire et financier favorisant et encourageant même les évolutions structurelles des acteurs ;
  3. en créant les conditions nécessaires au bon fonctionnement des partenariats entre tous les acteurs.

Au niveau des entreprises, les plus importantes et des plus petites doivent s’orienter vers l’économie de demain, faiblement consommatrice d’énergie et structurellement organisée autour de la pérennité et du renouvellement programmé des ressources essentielles. Cette nouvelle économie dont le recyclage des ressources naturelles est le générateur est celle d’un développement, créateur de richesses, préservant les ressources de la planète. Cette base de la « nouvelle croissance » est très éloignée des théories de la « non-croissance » puisqu’elle trouve son moteur sur le renouvellement et non sur le pillage des ressources naturelles. Il est évident que cet axe stratégique nécessite d’intégrer la recherche du « bien commun » dans les valeurs premières de l’entreprise. Cela devient la « mission », la « raison d’être » que l’on trouve dans la loi PACTE.

Au niveau des hommes et des femmes qui composent notre corps social, la « nouvelle économie » doit être la leur. Elle le sera, au sens où ils en sont les doubles acteurs, acteurs en tant que partie prenante à l’acte de produire et donc co-responsables des décisions stratégiques, acteurs en tant que consommateurs des biens et utilisateurs des services publics ou privés et, en ce sens, arbitres finaux des choix faits par les décideurs privés et publics.

La « nouvelle croissance » sera au rendez-vous, elle prend sa puissance dans le respect des valeurs que l’on retrouve dans « la raison d’être » des « sociétés à mission » formalisée ou non dans les sociétés qui représentent « l’économie de demain ».

Gabarit site internet (11)

La croissance, la croissance verte un mythe ?

Edouard de Penguilly
Président du ME93

Un débat vient de naître sur la levée de la protection des brevets des vaccins qui doivent protéger l’humanité des effets dévastateurs de la COVID. Ce débat met au premier plan la réflexion philosophique sur le rôle de l’entreprise au cœur de notre société moderne. Il nous interpelle violemment sur le positionnement du « bien commun » dans notre échelle des valeurs. L’ampleur humaine, sociale et économique de la pandémie nous conduit inexorablement à nous interroger sur ces échelles de valeur.

Nous, chefs d’entreprises engagés, nous avons une responsabilité majeure dans l’organisation de notre vie sociale et économique. Au-delà de notre obligation quotidienne de management de nos entreprises, l’impact de nos décisions sur la vie sociale, sur l’avenir de la planète et son organisation est devenue une évidence : notre responsabilité sur la gestion du « bien commun » est maintenant inscrite durablement dans nos missions.

Nous nous trouvons donc confronté à une contradiction majeure entre deux obligations contradictoires, la première : assurer le développement de nos entreprises, la seconde : prendre en compte une gestion optimum du « bien commun ». Certains auteurs très engagés dans une stratégie environnementale considèrent que développement et croissance ne peuvent exister sans consommation supplémentaire d’énergies fossiles, productrices de gaz à effet de serre. Il y aurait donc un conflit d’intérêt majeur entre « bien commun » et « croissance ». La croissance verte, pour eux, serait de la poudre aux yeux n’apportant aucune réponse fiable aux objectifs de préservation de la planète.

Les raisonnements qui eurent cours pendant les trente glorieuses étaient quasi exclusivement ceux basés sur la rentabilité financière au point d’aller jusqu’au bout de ceux-ci avec l’émergence des produits financiers dérivés permettant une création artificielle de richesses sans passer par le processus de transformation.

La faillite de Lehman Brothers le 15 septembre 2008 a sonné le glas de ces raisonnements exclusivement financiers. La perception, par le grand public, des dérives des modalités de production conduisant aux modifications climatiques et au déséquilibre de la biodiversité a provoqué une remise en cause des fondements même de notre système de production et une volonté de revoir les finalités de notre vie économique.

Dans ce nouveau contexte, deux approches se font face, celle des conservateurs des raisonnements anciens et ceux qui souhaitent mettre en place un autre système de références. Les premiers intègrent la notion quantitative de la production. La réduction drastique des prélèvements d’énergies fossiles conduit à l’émergence d’une politique de non-croissance voire, pour les plus extrémistes, de décroissance. Les seconds donnent à la vie économique de nouvelles finalités intégrant l’ambition qualitative de préservation des grands équilibres de la planète, de responsabilité sociales et sociétales, d’innovations technologiques respectueuses des deux premières pour conquérir des gains significatifs de « bien-être ».

Les premiers ont un discours simple, facile et d’apparence incontestable, les seconds n’ont pas encore atteint les résultats innovants permettant de construire une communication moderne porteuse d’espoir et de confiance en l’avenir, la direction de cette « nouvelle frontière » est largement ouverte, il manque ce petit déclic qui montrera la qualité de cette direction et son bénéfice pour l’humanité.

Le ME93 a fait le choix de se ranger derrière les seconds et a pris la décision de mettre en valeur les jeunes entreprises qui vont dans cette direction. Lors de notre assemblée générale du 30 juin et du Summer Cocktail qui suivra nous décernerons 4 trophées qui exprimeront cette vision positive du développement et de la croissance vers l’appropriation du concept du « bien commun ».

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Le véritable coût du Mentorat

Edouard de Penguilly Président du ME93

Nos certitudes prennent des coups, notre regard sur le monde change autant que le monde lui-même. Face aux nouvelles données que ce monde en mutation nous apporte, nous prenons conscience, chaque jour, que les réponses individuelles et autonomes sont vouées à l’échec. Plus que jamais l’échange et la confrontation des idées, des expériences sont les garanties d’amélioration de la pertinence de nos choix et de nos décisions.

Face à cette nouvelle donne, le mot « Mentor » est apparu dans nos conversations comme une recette miracle. Il est employé au quotidien dans la presse et dans le langage politique, sans, pour autant, que l’on sache exactement ce qu’il veut dire, ce qu’il signifie ou ce qu’il impose. L’usage de ce mot « Mentor », dans la période que nous vivons, en revanche exprime un besoin que l’on ressent sans qu’il soit possible naturellement de le définir avec précision.

Ce besoin d’échanges, d’écoute, de transmission, d’accompagnement, d’humanité, d’expérience, de générosité. Tous ces concepts sont très loin d’un produit monétisable. Le mentorat n’est pas éligible au « Click and Collect ». Le Mentorat n’est pas une solution miracle, nous sommes dans le domaine de l’esprit, c’est-à-dire dans un domaine où la « qualité » de l’échange est plus importante que l’échange lui-même.

Le Mentorat c’est, avant tout, une rencontre entre deux esprits, l’esprit du Mentor qui a acquis expérience et humanité et qui souhaite les transmettre généreusement, et l’esprit du Mentoré qui est en recherche d’expérience et de réponses à ses interrogations. Cette rapide définition cache une autre réalité celle du résultat, car pour qu’il soit positif, il faut qu’il y ait « fit » entre le Mentor et le Mentoré, c’est-à-dire qu’il se rencontrent positivement pour construire ensemble.

Une approche trop facile, serait de croire, que cette rencontre positive et cette construction commune seraient, seulement, le fruit d’une trans mission du mentor vers le mentoré. Ce serait là méconnaître la richesse infinie du concept du Mentorat.

Le Mentorat n’est pas un échange descendant entre le Mentor et le Mentoré, c’est plus exactement, entre eux, une « relation biunivoque », pour reprendre un langage de mathématicien. Le Mentor transmet son savoir, son expérience, son humanité, le mentoré progresse et construit son avenir en valorisant cette transmission vers son projet. Ce n’est là que le premier aspect de la relation biunivoque, car il y a la deuxième face, celle de la réciprocité, le Mentor reçoit en retour la satisfaction de la réussite de son engagement, il reçoit un surplus d’expérience, la conquête d’espaces nouveaux etc., le Mentoré découvre sa capacité en renvoyer ses propres expériences, son savoir, la puissance créatrice et bien d’autres choses encore.


Ces résultats majeurs prennent leur origine dans l’humanité de la démarche, nous sommes loin d’un échange mercantile. La réussite du Mentorat repose sur deux bénévolats, celui de Mentor dont la prime est la réussite du Mentoré, et celui du Mentoré dont la prime dépend de sa capacité à transformer ces temps échanges et d’écoute en valeurs. Le Mentorat est indissociable de la qualité humaine des relations entre les deux parties.

Edito mars Edouard

L’Entrepreneuriat féminin la clef de la croissance de l’économie de demain !

Edouard de Penguilly, Président du ME93

Après la crise sanitaire, l’entrepreneuriat féminin est une richesse déterminante pour raccrocher le train de la croissance. La contribution de l’entrepreneuriat féminin au développement économique et social de la société ne fait plus de doute. Pourvoyeuses d’emplois directs, de croissance économique et d’innovations, les femmes restent cependant moins nombreuses à entreprendre que les hommes dans la majorité des pays.

En France, avec 39% de femmes créatrices d’entreprises, les femmes sont encore derrière les hommes dans la volonté de prendre en main leur destin économique par l’engagement dans la voie de l’entrepreneuriat. Les femmes représentent la plus grande réserve de création potentielle. Notre économie n’a pas le droit de rester neutre face à ce phénomène, nous devons nous mobiliser pour favoriser l’entrepreneuriat féminin qui stagne depuis des années à ce plafond de verre des 39%.

Et pourtant quand elles vont au bout de leurs projets les femmes représentent une richesse et une créativité bien nécessaire au bien commun.

Porteuses de l’économie de demain, les femmes créatrices d’entreprises sont plus proches de l’évolution de la demande sociale, elles sont plus sensibles à la satisfaction des besoins quotidiens, elles sont plus ouvertes à la prise en compte des spécificités territoriales, elles sont plus proactives sur l’économie circulaire, sur la transition énergétique et le respect de l’environnement, sur de nouvelles relations sociales dans l’entreprise, sur les nouvelles procédures de management socialement responsables.

En renversant l’échelle des valeurs, les femmes entrepreneures investissent largement l’économie de demain. Elles ont compris bien avant les hommes que la seule stratégie financière basée sur l’obsession du retour sur investissement était secondaire par rapport à des stratégies socialement responsables. Elles ont intégré qu’une stratégie socialement responsable était la voie royale de l’efficacité financière de la démarche entrepreneuriale moderne.

Les 20% d’écart entre les hommes et les femmes créatrices d’entreprise sont la réserve de croissance que notre économie attend. Il revient à ceux qui travaillent à l’essor de l’économie de demain de tout faire pour libérer cette énergie dormante.

Pour atteindre cet objectif majeur il faut lever les pesanteurs sociales qui pèsent encore trop souvent sur la décision d’entreprendre. Ces pesanteurs sociales toujours bien présentes s’expriment au travers du comportement de notre société contemporaine, il existe encore un vaste chemin à parcourir pour franchir le mur de la parité homme femme dans tous les secteurs d’expression de notre vie sociale, parité dans l’exercice des responsabilités politiques, parité dans les postes majeurs de management dans le secteur privé et dans le secteur public, même dans le monde culturel la parité de traitement, de fonction et d’écoute est encore déséquilibré.

On peut donc dire que ce pourcentage, ce manque à gagner de dynamisme de croissance est la marque de notre retard social dans la mise en œuvre d’une société moderne ouverte à tous, hommes et femmes, avec la même capacité de se réaliser, de s’engager, d’entreprendre. La lutte contre toutes les formes de discrimination sociale, économique et culturelle est la condition de la libération de toutes les énergies nécessaires à gagner le pari de la croissance et de l’émergence de l’économie de demain.

Gabarit site internet (8)

Le politique doit-il reprendre la main ?

En ce début d’année, il est de tradition d’offrir ses vœux à ceux et à celles auxquels on prête une attention particulière. J’entends respecter cette tradition et vous offrir pour vous et les vôtres mes vœux les plus amicaux pour une année 2021 qui nous fasse oublier, au plus vite, l’année 2020.
Être membre du ME93, ce n’est pas adhérer à l’une ou l’autre de ces multiples associations d’entreprises qui fleurissent un peu partout, nous sommes nés à Saint Ouen, il y a plus d’un siècle sur l’idée que le monde de l’entreprise était un acteur engagé du développement territorial, cet ADN de naissance est toujours le nôtre aujourd’hui. Il nous conduit à définir un cadre stratégique pour nos actions de chefs d’entreprise dans l’ambiance dramatique de la pandémie mondiale :
L’Esprit d’Innovation doit être le moteur de nos actions au quotidien dans nos entreprises. La pandémie a détruit nos certitudes, nos habitudes, notre confort. Certains d’entre nous ont perdu des pans entiers de leurs marchés habituels. Seules les démarches innovantes vont nous permettre de découvrir des chemins nouveaux porteurs de développement et d’épanouissement personnel. L’innovation de rupture va profondément remettre en cause nos pratiques et nous ouvrir les portes d’un monde nouveau, à nous de le construire.
L’Esprit d’exemplarité doit conduire nos actions au quotidien dans nos entreprises et à l’extérieur de l’entreprise. Cette exemplarité s’applique au premier chef dans la lutte contre le développement de la pandémie, nos décisions dans ce domaine doivent être sans ambiguïté et permettre de participer activement à la lutte contre la diffusion du virus.
L’Esprit de solidarité doit animer nos actions d’entreprise citoyenne, solidarité entre les entreprises, solidarité dans le corps social de l’entreprise, solidarité avec les hommes et les femmes de notre territoire. Nous devons participer aux actions collectives pour relever les défis de l’emploi des victimes économiques de la pandémie.
La reconstruction d’un espace économique prospère nous oblige à réinventer de nouvelles relations, de nouvelles formes de management, de nouvelles échelles de valeur. Jamais les circonstances n’ont été aussi exigeantes de notre mobilisation, répondons présents.
Edouard de Penguilly